Les grands propriétaires terriens ont toujours été très influents au Brésil. Mais leurs tentatives de détruire la forêt amazonienne au profit de l’agro-business et de rétablir une forme de travail forcé pour les plus pauvres avaient été jugulées pendant dix années de gouvernement de gauche. La destitution, il y a un an, de la présidente Dilma Roussef a libéré leurs ardeurs. Les députés « ruralistes » sont en train de démanteler toutes les lois et institutions préservant l’environnement et défendant les droits des plus pauvres, avec la complicité du président conservateur Michel Temer. En parallèle, les assassinats de militants sans-terre se multiplient dans les campagnes, en toute impunité. Une quasi « situation de guerre civile » larvée, analysée par Laurent Delcourt, chercheur au Cetri.
Les meurtres commis par la police se poursuivent à l’approche des Jeux olympiques
Alors que le nombre officiellement enregistré de meurtres commis par la police a diminué après une pointe de plus de 1300 en 2007 à environ 400 en 2013, le nombre a augmenté depuis, pour atteindre 645 en 2015 et 322 de janvier à mai 2016, selon les données les plus récentes dont nous disposons.