Comment le voile, une simple pièce de tissu aux déclinaisons diverses, a-t-il pu devenir un vêtement mondialisé, suscitant d’importantes controverses ?
Il y a plus d’un demi-siècle, le « voile » a été au cœur du mai algérois qui a entraîné la chute de la IVe République et l’arrivée au pouvoir de Charles de Gaulle. Pour l’armée française alors toute-puissante de l’autre côté de la Méditerranée, le dévoilement était une stratégie destinée à gagner à la France le cœur de deux millions d’Algériennes écrasées par un patriarcat dépassé. La tentative a échoué, mais elle a eu des conséquences qui se font sentir jusqu’à aujourd’hui.
En portant le voile, j’ai cru que c’était ma décision propre. En l’enlevant, j’ai pris conscience, avec les réactions de ma famille en particulier, qu’en réalité j’étais soumise à une pression sournoise et indirecte. Le jour où j’ai commencé à le porter, je me rappelle bien, mon beau-père m’a félicité. Ma mère était joyeuse. Dans la rue, je sentais la bénédiction des regards. Un jour, j’ai eu marre de faire plaisir à tout le monde sauf à moi. Dans ma longue réflexion, je suis arrivée à la conclusion que je n’étais pas la seule à souffrir d’un manque de cohérence. Je peux faire une liste de toutes les raisons qui poussent les filles à porter le voile sauf celle dictée par la religion. Ceci dit, la décision finale, pour enlever le voile ou le garder, seule la femme concernée doit la prendre.
Alors que la situation des droits des femmes fait actuellement débat en Tunisie, Maya Ksouri revient sur la polémique autour du burkini en France. Elle s'adresse à tous ceux qui, à l'image du fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, ont évoqué "un vêtement comme les autres".
Bref, invoquer l’exemple de «tolérance» anglo-américain est donc un non-sens puisqu’il ne se découpe pas en tranche et qu’elle est religieuse. Est-ce de ce modèle dont nous voulons ?
La burqa bannie de l'Irak sur ordre de l'Etat islamique ? L'information a été reprise par plusieurs médias français ce mardi : le groupe terroriste aurait aboli le port du vêtement prescrit par la charia après avoir subi des attaques menées par des femmes qui le portaient. "Marianne" revient sur le parcours d'une fausse info.
Visiblement, j'ai partagé un hoax, désolé pour ça ! Je me suis fait avoir... Pourtant l'autre jour encore je disais : « si ça paraît extraordinaire, attendez quelques jours »...
J'invite ceux qui ont repartagé le lien de hier à partager celui-là !
Des filles non voilées témoignent de la pression qu'elles subissent quotidiennement dans leur quartier à Paris, Lille, Mulhouse ou Avignon.
On one side, some Muslims, feminists and those known as regressive leftists claim that the criticism of hijab, or any attempt to ban it, is racist and is an attack on the fundamental freedom of women. On the other side, another group of Muslims, feminists, libertarians and secularists attempt to address the question of hijab as contradictory to secular values and contradictory to women’s liberation, given its sexist significance.
[...]
Manifestations of religious symbols in the public sphere are dividing society through the demands of different identities and the claims of belonging to a certain community. In this way, we create more minorities in our society which, by definition, destroys the idea of all being equal. Our religious and ethnic identities are meant to divide us, and this only takes our fight for an equal society further away from reaching its goals.
Porter le voile, est-ce une question de liberté garantie par l'exercice de la démocratie ? Je ne le pense pas. La bataille "du voile" est l'expression la plus visible de la volonté des intégristes de soumettre les femmes. L'évocation des principes de démocratie et de liberté sont seulement le moyen d'y arriver ...
Le canular estudiantin n’a pas de limites : encore doit-il assumer les messages qu’il entend faire passer. Les écervelé(e)s qui ont organisé à Sciences-Po une « journée du Hidjab » avaient paraît-il l’intention de répondre aux propos officiels (du Premier ministre, et de Laurence Rossignol) contestant le port du voile, et de provoquer au libre débat. C’est raté.
Puis : http://www.ufal.org/laicite/ca-suffit%E2%80%89-par-sonia-mabrouk/
A peine la Révolution islamique commencée les femmes iraniennes manifestent contre le hejab (voile, tchador, etc..) obligatoire. Mais comme tout religieux qui se respecte ayatollah khomeini a menti, emprisonné et exécuté des milliers de personnes.
Par une décision du 9 juin 2015, le TA de Nice a annulé une décision de l’école Jules Ferry de Nice, exigeant de Mme D. qu’elle enlève son voile musulman pour accompagner une sortie scolaire le 6 janvier 2014. En effet, le juge a estimé que cette décision n’était pas correctement motivée en droit. Tels sont les faits : ils ne justifient en rien, ni les cris de joie poussés par les communautaristes (1), ni les protestations au nom de la laïcité.
En revanche, ils montrent dans quel état d’incertitude se trouvent les responsables d’établissements, livrés à eux-mêmes par des directives contradictoires. Ainsi, selon la ministre, Mme Vallaud-Belkacem, la circulaire ministérielle permettant d’interdire les signes religieux aux parents accompagnateurs s’applique… mais ce n’est pas la règle, seulement l’exception !