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Cโรฉtait il y a vingt ans dรฉjร ย : les apiculteurs franรงais alertaient sur lโutilisation de pesticides comme le Gaucho, responsable selon eux dโune mortalitรฉ accrue dans les ruchesย ; on parle ร lโรฉpoque de pertes annuelles entre 300ย 000 et 400ย 000 abeilles, entraรฎnant une chute de 50ย % de la production de miel aux abords de champs de tournesols traitรฉs avec ce produit phytosanitaire. Cet รฉpisode a constituรฉ la premiรจre prise de conscience du danger auquel sont exposรฉs ces insectes dans nos sociรฉtรฉs industrialisรฉes.
Nous nโavons jamais รฉtรฉ aussi prรจs dโune interdiction des nรฉonicotinoรฏdes: elle changerait complรจtement la donne et contribuerait ร protรฉger les abeilles de ces dangereux pesticides.
Ces vingt derniรจres annรฉes, les populations dโabeilles ont subi des pertes spectaculaires, jamais observรฉes auparavant. Lโagriculture intensive et lโutilisation massive de pesticides figurent au premier rang des coupables prรฉsumรฉs. Mais certaines pratiques des apiculteurs seraient รฉgalement en cause.
C'est la conviction d'une รฉquipe de chercheurs qui livre une explication ร ces constructions gรฉomรฉtriques.
Normalement, les abeilles ont les pattes couvertes de grains de pollen jaune. ร lโautomne dernier, ร Ribeauvillรฉ, en Alsace, elles sont rentrรฉes ร la ruche maculรฉes de sirop bleu, vert et rouge โ aprรจs avoir butinรฉ autour dโune usine qui retraite des rรฉsidus de M&Mโs.