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C’est une banalité de dire que les sociétés vieillissent dans les pays occidentaux. Les experts prévoient qu’en 2050 il y aura en France métropolitaine 32 % de personnes de plus de 60 ans – donc pour certains encore actifs – contre 21 % en 2005, c’est à dire avant l’arrivée du baby-boom. Et les vieux de plus de 75 ans – ceux-là étant tous retraités – passeraient de 8 % en 2005 à 16 % en 2050. Peut-on vraiment considérer cette augmentation comme une explosion, une « révolution », un problème de société insoluble, ainsi qu’on l’entend souvent ? Car les vieux, dit-on, coûtent cher, et ce sont les actifs qui payent pour eux. Remarquons qu’ils ont tout de même cotisé pour la retraite de leurs prédécesseurs et pour leur propre sécurité sociale pendant toute leur vie. Certes, la dégradation de la santé entraîne des surcroîts de dépenses. Mais généralement les vieux sont moins consommateurs que les jeunes. Et ils aident souvent ceux-ci à s’en sortir financièrement, ils assurent les gardes de leurs petits-enfants, et beaucoup s’investissent dans des associations, étant alors très productifs pour la société.