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Cet article développe une série d’hypothèses susceptibles de rendre compte de la violence des jeunes garçons dans les campagnes méridionales au XIXème siècle. L’expérience que l’enfant faisait de la violence à l’intérieur de familles souvent très conflictuelles fournit un premier élément d’explication. Par ailleurs, la brutalité des moeurs était l’expression d’une culture de l’honneur où le défi et la violence constituaient autant d’expressions de la puissance sociale. La violence, enfin, était une dimension constitutive de la sociabilité juvénile. C’est dans le cadre des groupes de jeunesse que s’effectuait l’apprentissage des valeurs associées à la masculinité. L’implication des garçons dans les guerres intervillageoises fournissait en particulier au jeune paysan l’occasion de faire étalage de sa force et de sa virilité.
Faut croire que dans les campagnes lorraines, il y a de beaux restes de cette époque...