5 liens privés
La Fédération de Moselle de la Libre Pensée rappelle en l’occurrence les articles de la loi de séparation des Églises et de l’Etat de 1905 qui fondent la laïcité inscrite dans la constitution de 1958.
L’article 1er affirme clairement : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes » . En conséquence, l’édification d’une mosquée à Metz est tout à fait légale et légitime. Les fidèles musulmans ont droit à un lieu de culte pour célébrer leur religion. Le permis de construire doit être délivré.
En revanche, en aucun cas l’Etat et les collectivités publiques ne sont autorisés à participer au financement d’un tel édifice religieux, la loi de 1905 l’interdit formellement dans son article 2 : « La république ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence seront supprimées des budgets de l’Etat, des départements et des communes toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes. »
Il revient donc à la communauté religieuse musulmane d’assurer le financement de la construction de la mosquée sur fonds privés.
Les collectivités territoriales ne peuvent donc participer ou aider à ce financement, fut-ce par le biais d’un bail emphytéotique (gratuité du terrain pour 99 ans).
En vertu du Concordat, maintenu scandaleusement en Alsace-Moselle, trois cultes dits « reconnus » sont seuls habilités à percevoir des fonds publics.
Une référence abusive au Concordat ne peut servir de prétexte au financement public d’un quatrième culte. Les religions doivent toutes s’autofinancer avec des fonds privés.
Le concordat d’Alsace-Moselle doit être abrogé.
La loi républicaine doit s’imposer. Si d’aventure elle devait être bafouée, si un financement public d’un culte devait être décidé, la Libre Pensée se réserverait le droit de porter plainte auprès du Tribunal administratif.