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Quโelles marchent en avant, progressent ร reculons ou se dรฉplacent de cรดtรฉ, les fourmis ont une รฉtonnante aptitude ร sโorienter. Une รฉtude rรฉcente nous permet de mieux comprendre comment certaines espรจces allient perception visuelle et capacitรฉs de mรฉmorisation pour retrouver leur chemin.
Sur les 225 insectes suivis, quatre grandes catรฉgories sont apparues : celle des puรฉricultrices (34 fourmis), celle des ouvriรจres travaillant hors du nid (26), celle des gรฉnรฉralistes faisant un peu de tout (62) et enfin celle des oisives (103 !) ne faisant rien de leur temps ou presque, quelle que fรปt la pรฉriode du jour ou de la nuit oรน on les observait. Pour les auteurs de cet article, force est de constater que rien, ni le besoin de se reposer ni un rythme circadien, ne semble justifier cette inactivitรฉ quasi permanente. Les fourmis qui travaillent font ce qu'elles ont ร faire, quel que soit le temps que cela prendra et ne sont pas relayรฉes par les autres : pas de trois-huit chez elles. Les auteurs reconnaissent que trois semaines d'observation ne sont peut-รชtre pas suffisantes pour identifier une fonction mystรฉrieuse qui serait mal comprise par les entomologistes. Interrogรฉ par le New Scientist, Tomer Czaczkes (universitรฉ de Ratisbonne) a ainsi รฉmis l'idรฉe que ces fourmis puissent รชtre une sorte d'armรฉe de rรฉservistes, attendant que l'on ait besoin d'elles soit pour dรฉfendre la colonie, soit pour aller faire une razzia d'esclaves dans une autre fourmiliรจre...